Soyez créatif

Bon, on l’aura tous admis, très rare sont les personnes qui ne veulent pas être beaucoup plus créatif, ne serait-ce que de temps en temps. Mais, il y a un espèce de stéréotype selon lequel on vous dit qu’être créatif est inné et que ce n’est pas donné à tout le monde. Alors, comment pouvons-nous faire travailler notre cerveau de manière un petit peu plus créatif ? Je me suis appuyée sur les études des neurosciences pour cet article afin de répondre à cette question et cela va vous permettre d’être plus créatif.

Le cortex cingulaire antérieur

Première chose, devenez ami avec votre cortex cingulaire antérieur. Quand on parle de créativité, en fait les chercheurs abordent toujours d’une manière ou d’une autre, le concept insight. Vous savez, une espèce de prise de conscience soudaine de quelque chose, une espèce de perspicacité soudaine. On va comprendre tout de suite le sens d’une blague, d’un problème mathématique, de la situation.

Ce qui a été étudié en détail par plusieurs professeurs, notamment le professeur en psychologie Mark Beeman et un autre qui est psychologue cognitif John Kounios. Ils sont auteur d’un livre The eureka factor et en fait, en utilisant les électro encéphalogrammes et par la résonnance magnétique fonctionnelle, ils ont observé le cerveau des personnes pendant qu’ils résolvaient des problèmes sur ce que l’on appelle les associations directes.

Le facteur Eureka par John Kounios, Mark Beeman. Livres | Orell Füssli (orellfuessli.ch)

En particulier, les participants à cette expérience devaient trouver un quatrième mot qui combinerait les trois précédents. Certains ont résolu le problème de manière logique en triant simplement les mots, d’autres se sont simplement aperçu d’une solution avec la fameuse insight. Quelqu’un a réussi à utiliser les deux stratégies. En fait, les scientifiques ont enregistré une explosion d’activités dans le cortex cingulaire antérieur des personnes juste avant le moment d’insight. C’est-à-dire qu’en fait, vous devez comprendre que nous avons tous des associations qui ne sont pas évidentes, qui sont liés à la résolution d’un problème. Qui sont liés à des pensées étranges, des idées qui paraissent être sans perspective.

En réalité, elles sont dans leur mode de fonctionnement les pensées les plus créatives. Quand il est activé, le cortex cingulaire antérieur détecte ces associations qu’on va appeler les associations secondaires et va signaler au cerveau de porter toute son attention sur elle. Donc la question que l’on peut se poser est :

Comment on active le cortex cingulaire antérieur ?

Et bien écoutez, croyez le ou pas, la meilleure façon de le faire est la bonne humeur. Lorsque nous sommes de bonne humeur, le cortex cingulaire antérieur devient plus sensible aux pensées et aux hypothèses étranges. En clair, être de bonne humeur implique que nous nous sentions en sécurité. Ce qui signifie que nous donnons plus de temps à notre cortex cingulaire antérieur, et du coup, il peut reconnaitre les signaux les plus faibles.

En plus, dans cet état, on est beaucoup plus enclin à prendre des risques et en fait, la créativité pénètre toujours sur un territoire inconnu. Potentiellement, il y a du risque, parce que vous allez voir que les mauvaises idées peuvent provoquer des problèmes ou qui soit difficile à mettre en œuvre et on doit être prêt(e) pour ça. Et c’est le travail du cortex cingulaire antérieur.

Pratiquez la gratitude

En fait, on sait aussi que la pratique de la gratitude va aider à maintenir la bonne humeur. Cela aide le cerveau à se concentrer sur le positif, ça introduit un élément de nouveauté, de conscience et ça permet à l’esprit de rester calme et concentré. Ce qui signifie qu’il ne reçoit pas le premier résultat et va être une sorte d’évidence pour le cerveau, parce qu’il est en gratitude, parce qu’il se sent bien et va se dire :  » Ok, ça c’est géré, je vais voir maintenant toutes les idées qui sont associées, qui sont autour et sur lesquelles je vais pouvoir travailler. »

Il y a aussi quelque chose d’intéressant, c’est que sur le plan bio chimique, le défi consiste à abaisser le niveau de cortisone et à augmenter la libération de sérotonine. A augmenter aussi la dopamine et l’endorphine

Le sommeil

En plus aujourd’hui, il est rare qu’un article de ce genre se passe de conseil pour améliorer le sommeil. On sait qu’un sommeil sain est la clé pour reconstituer l’énergie nécessaire pour résoudre un problème complexe. Pendant que nous dormons, le cerveau travaille activement et va rechercher les connexions qui ne sont pas évidentes entre elles. Et tout ça va travailler le cortex cingulaire antérieur et donc favorise la créativité.

Ne rien faire

Deuxième chose qui favorise la créativité, prenez du temps pour ne rien faire. On sait par exemple que le stress favorise une pression du cerveau et va se concentrer sur les détails en activant l’hémisphère gauche et nous empêche de voir l’image dans son ensemble. Le stress affecte notre humeur et le réduit à un seul point. C’est pourquoi, il est nécessaire d’inclure dans son emploi du temps des moment où nous ne faisons rien. Ou nous pouvons nous distancer psychologiquement, ou nous pouvons rêver.

Vous verrez qu’à ce stade, notre inconscient est beaucoup plus susceptible de trouver des associations distantes entre les idées. Cela veut dire qu’en faisant un petit pas de côté, en s’éloignant du problème, en prenant du recul en fait, nous pouvons garder la situation sous différents angles. Un point important c’est qu’il faut passer ce temps à ne rien faire dans la solitude. Vous devez être seul(e), c’est la seule façon de faire naître une idée. Et ça c’est confirmé par beaucoup de données antérieures de recherche.

Par exemple, une expérience a été menée par les psychologues de l’Utah en 2012 et a montré qu’après 4 jours de solitude dans la nature, les sujets améliorent leur résultat de 50% au test standard de créativité.

Essais cliniques sur Influence du MPH sur la créativité: Mi/h – Registre des essais cliniques – ICH GCP

Comment on met en place cette stratégie en pratique ? Et bien d’abord, essayez de commencer chaque jour avec un moment à ne rien faire. Croyez-moi, à long terme, cet investissement va vous rapporter énormément, vraiment, c’est colossal.

Les stéréotypes

Cela veut dire quoi ? On nous apprend souvent à nous débarrasser de nos stéréotypes. Mais pour sortir des sentiers battus, on a besoin d’une bonne base. Dans une expérience qui explorait le lien entre la créativité et les limites, un groupe d’étudiants a obtenu 8 mots et on leur a demandé de les utiliser pour composer des poèmes. Les sujets de l’autre groupe ont été invité à écrire simplement des poèmes sans recevoir une limite de mots ou de mots obligatoires. Derrière, un jury indépendant évaluait les poèmes des étudiants. Le premier groupe ont été plus créatif et plus vivant.

Donc ce n’est pas en vain que l’écrivain parle de la peur de la page blanche. Le manque d’informations, d’instructions peuvent vraiment être démotivant. C’est donc toujours bon de connaitre le début et la fin d’un article, d’un livre ou d’une présentation et de relier simplement les points. Sinon, on risque de s’y perdre.

Voila, mettez en place ces stratégies et vous allez voir que votre créativité va largement augmenter.

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