L’estime de soi

L’estime de soi nous concerne tous. C’est difficile de passer sa vie sans s’interroger à un moment donné sur l’estime de soi.

De toute façon, si l’on ne s’interroge pas, la vie va le faire à notre place. Et ça va être des crises que l’on va vivre, des épreuves qui vont nous obliger à nous interroger à ce sujet.

Comprendre ce qu’est l’estime de soi

On entend de plus en plus parler de l’estime de soi. Dans les médias, dans les magazines, dans les reportages, le sujet de l’estime de soi. C’est complexe comme sujet, cela dépend des contextes, des situations, des gens avec qui on est, cela dépend de beaucoup de choses.

L’estime de soi au fond c’est quoi ? L’estime de soi c’est la valeur que l’on s’accorde. C’est d’abord ça, l’estime de soi. C’est universel, quelque soit l’endroit dans le monde où on se trouve, quelque soit les cultures, les époques, chaque personne a plus ou moins une idée de qui elle est, a plus ou moins une image d’elle-même. Ce fait l’idée de qui elle est.

Et à la base, l’estime de soi, c’est d’abord ça. Donc, quelle image nous avons de nous- même ? Quelle idée avons nous de nous- même ? Est ce que c’est une idée plutôt positive ou cette idée est plutôt négative ? C’est une idée de soi et c’est la valeur que l’on s’accorde.

Définition de l’estime de soi

L’estime de soi est quelque chose de très simple. C’est le respect que vous avez et que vous ressentez pour vous- même.

William J Mc Grane

Comment se fait- il que certaines personnes a beaucoup de respect pour elle- même et des personnes qui auraient moins de respect et s’accordent moins de valeur ?

Pourquoi c’est plus développé chez certains que d’autres ?

L’estime de soi est une attitude positive envers soi- même. Elle puise sa source dans notre enfance et se construit tout au long de l’existence. Elle se développe en premier lieu dans la relation avec nos parents.

On ne peut pas parler de l’estime de soi sans parler de nos parents, car c’est la source, la relation avec nos parents.

Leur regard porté sur notre personne a façonné notre estime de nous- même. La façon dont nous étions valorisé, reconnu et encouragé a été déterminante dans le degré de valeur que nous nous attribuons. Donc, à la source, l’estime de soi est relationnelle. C’est le regard à l’origine des parents qui ont posé sur nous- même comme enfant, qui a commencé à construire l’idée que nous avions de nous- même.

Si nous avons été valorisé, pris au sérieux, si nos parents ont considérés que nous étions important comme personne, que l’on était spéciale et unique, l’estime de soi saine a pu se construire.

Si c’était plutôt le contraire, que nos parents avaient un regard plutôt dévalorisant ou négligeant, ou ils nous faisaient passer le message qu’on était pas quelqu’un de particulier ou spécial, du coup l’idée de nous- même nous dit  » Je ne suis pas important, qui je suis ? « . On a pas été validé. Donc, plutôt validé ou invalidé.

Donc, la valeur que je m’accorde dépend du regard que les parents ont posé sur moi, sur vous, sur notre personne.

La base de l’estime de soi est relationnel

La vie c’est des relations, des rencontres, des séparations, des découvertes. On naît d’une relation, on grandit d’une relation et on construit des relations. Donc, cette nature relationnelle, elle va faire en sorte que le regard que vos parents portent sur vous- même a beaucoup d’importance. C’est la base de l’estime de soi. A partir de là, on grandit, on se construit.

Il y a deux caractéristiques à l’estime de soi

La première, c’est la conviction intime d’avoir de la valeur en tant que personne. C’est ce que nous venons de voir. Est-ce que le regard de nos parents sur nous- même nous donne la certitude que nous avons de la valeur en tant que personne.

Cette valeur là, on ne peut pas la donner soi- même, parce que l’on naît d’une relation ou on est totalement dépendant. Donc ce regard là va nous valider.

La deuxième est la conviction d’une compétence naturelle pour la vie. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire, je suis certain que j’ai le droit de vivre et que j’ai le droit d’être heureux, que j’ai le droit au bonheur.

Encore une fois, mes parents m’ont validé, donc j’ai le droit de vivre, je suis digne d’exister finalement, du coup, j’ai le droit au bonheur.

Cela se comprend que l’on parle de plus en plus de l’estime de soi aujourd’hui. C’est parce que l’on vit une époque ou on accorde plus d’importance au développement personnel, au droit au bonheur, comment on peut déployer son potentiel.

L’acceptation de soi

L’estime de soi constitue donc une appréciation favorable de soi- même. Elle est alimentée par la connaissance et l’acceptation de soi- même. Se reconnaître et s’accepter est difficile pour certaines personnes.

L’ennemi de la confiance en soi est de se comparer. La comparaison est comme une mode qui dure depuis des décennies et qui peut affecter l’estime de soi. Il faut s’accepter tel que l’on est. Grand, petit, gros, mince, jeune, vieux. S’accepter sous nos différentes particularités. Lorsque l’on a peu d’estime de soi, il est difficile de s’accepter.

Comme le dit Josiane de Saint-Paul :  » Mieux les personnes s’acceptent, plus elles ont tendances à être bienveillantes envers autrui et tolérantes vis-à-vis des idées et des comportements qui leurs sont étrangers  »

Si je m’accorde de la valeur, si je m’accorde le droit au bonheur, à être et devenir heureux et de plus en plus au fil du temps, je n’ai alors aucune raison de me sentir menacé par les autres. Quand on a l’estime de soi, on ne se sent ni supérieur ni inférieur aux autres, parce qu’on n’a pas peur des autres. On vit avec les autres et non pas contre les autres, ce qui est très différent.

Lorsque l’on se connaît et que l’on s’accepte tel que l’on est, on se sent fort et on ne se sent pas menacé par autrui. On est donc capable de vivre avec les autres et non contre les autres.

La peur du rejet

La grande inquiétude, la grande obsession de l’estime de soi, c’est le rejet. Pour éviter cela, nous sommes prêts à tout : combattre, accomplir des efforts démesurés. Tout sauf ne pas exister dans le regard ou dans le cœur des autres.

Christophe André

C’est très humain, la pire chose que l’on peut expérimenter, surtout étant enfant, en étant démuni et dépendant de l’environnement dans lequel on est, c’est le rejet. Donc toute forme de rejet, abandon, jugement, dévalorisation, va avoir un impact sur la sensibilisation de l’enfant qui est en pleine croissance, ou son égo, sa personnalité, le noyau de sa personne qui est en train de se construire. Le rejet, effectivement, c’est ce qui peut vraiment empêcher et affecter l’estime de soi.

L’inconscient

C’est l’inconscient qui vous oriente. Qu’est-ce que l’inconscient ? Se sont nos mémoires, nos souvenirs, comment on s’est construit, les étapes de notre vie, notre croissance. Tout ce qui est inconscient nous influence immensément. Les croyances que l’on met en place, les patterns, les schémas relationnels, les schémas intérieurs que l’on met en place qui part de l’estime de soi.

Les racines de l’estime de soi sont liés à nos relations, comment on a grandi, l’environnement, le regard que nos parents ont porté sur nous. On parle de quoi ? On parle d’amour. L’amour de nos parents envers nous. Est-ce que cet amour est inconditionnel ou est-ce qu’il ne l’a pas été ? L’amour inconditionnel c’est quoi que tu fasses, qui tu es, quoi que tu deviennes, je t’aime. C’est ça l’amour inconditionnel.

C’est l’amour d’un parent normal. Mais tous les parents ne sont pas normaux. L’enfant qui a eu la chance de grandir dans un environnement où il y a de l’amour inconditionnel, qu’a t’il eu comme message ? qu’a t’il intégré en lui ? Il a intégré  » Si on m’aime, je peux m’aimer  » C’est aussi simple que ça. Aussi simple et fort que ça. Je peux m’aimer donc j’ai l’estime de moi. Donc je peux explorer, tenter des choses, je peux rester confiant dans les épreuves, dans l’adversité, etc…

Mais voilà, tout le monde n’a pas eu cette chance là. Si l’expérience que j’ai est du rejet, de l’abandon, manque de sécurité, je serais donc invalidé. Quand on est enfant, ce que l’on a vécu c’est la vérité.

Est-ce que j’ai été abusé psychologiquement ou physiquement ? J’ai donc été invalidé.

S’opposer pour mieux s’affirmer

Lorsque l’on grandit et que l’on devient adolescent, on est en période de contestation, de révolution, c’est la période d’opposition. On va s’opposer pour s’affirmer, on va s’opposer pour grandir. On s’oppose à quoi ? A ce qui nous a constitué, à ce qui nous a construit, à ce qui n’est pas tout à fait idéal. C’est une période de révolte, d’opposition. L’adolescent ne peut que s’opposer pour s’affirmer. C’est parfois maladroit, mais c’est sain. L’intention est nécessaire et saine.

On s’occupe de moi lorsque l’on a le temps, quand c’était possible, et puis les autres passent avant moi, j’ai vécu dans l’indifférence, la négligence. Bien des personnes ont vécu ça, qu’ont ils intégrés comme message ?

Alors l’adolescence leur permet de se révolter, de s’opposer, de remettre cela en question et c’est pour ça que c’est une saine période. Des fois ça marche, des fois ça marche pas. Lorsque ça marche, les personnes vont rester rebelles, être en réaction, rebondir, tout sauf ce que mes parents ont fait.

Etre libre d’être soi

Est-ce que j’ai été en sécurité et en liberté ? Si on me transmet que je suis libre d’être moi- même et que je suis une personne unique et particulière qui peut mordre la vie à pleines dents, et bien c’est ce que je m’apprête à faire, c’est l’évidence. Si je grandis dans cet environnement là, c’est sûre que je n’ai pas le même rapport à moi- même que les personnes qui ne l’ont pas eu.

Donc on fait avec, on a pas le choix, on vit, on subit ça quelque part. On grandit avec, on se construit comme on peut. C’est plutôt facile ou difficile.

Et cela va rester tant qu’on ne les remets pas en question. Heureusement, on peut remettre cela en question. Mais pour les remettre en question, cela peut passer par des douleurs, des épreuves, certaines situations nous obligent à y revenir. C’est très important de les remettre en question.

Nous sommes programmés, on a nos habitudes, notre routine. On a notre façon de faire, des habitudes de vie, des façons d’agir. Des tendances à fonctionner de la même façon. On a apprit son programme intégré. Et c’est déterminant dans notre relation aux autres, notre relation à soi- même et finalement notre conception de l’amour à la vie.

Etes-vous capable de bien vous parler ?

Est-ce que vous avez tendance à vous dire  » Je suis intelligent (e), je suis beau (elle), je suis une bonne personne, je suis capable, j’aime ce que je fais « , est-ce que vous êtes capable de vous dire ça ? Ou avez-vous tendance à vous dire  » Je suis nul (le), t’es idiot (e), mais tu le fais exprès ou quoi ?, tu ne peux pas t’empêcher de tout rater, de tout mal faire « . Vous avez remarqué que l’on se parle tout le temps, ça ne s’arrête jamais, ça s’appelle le hamster. On a un hamster dans la tête qui ne s’arrête pas et la nuit non plus. Vous repassez votre journée, vous refaites le film, bla bla bla. Vous vous réveillez, vous suez,  » Se serait bien que je dorme  » et là même vous vous parlez,  » Je devrais dormir, pourquoi je ne dors pas ? « , ça ne s’arrête pas. Cela vient entre autre, de l’idée que l’on a de soi, l’image qu’on a de soi et on a ce dialogue constant.

Est-ce que ce dialogue est enjoué ou est-ce de l’auto-critique ? Et on ferait bien de s’arrêter de notre dialogue intérieur. Parce que c’est une façon de voir comment on se traite. Et comment on se traite soi- même part de l’estime de soi. Comment on se traite a de l’impact sur comment on traite les autres.

On a tous des virus de pensées.  » Je suis nul (le), je suis pas bon (ne), j’aurais dû être meilleur (e), je regrette, j’aurais pas dû faire ça, « , ça n’arrête pas. Cela parle beaucoup de relation à soi, on entretien une relation de soi à soi.

Comment travailler l’estime de soi ?

Les 3 piliers de l’estime de soi : c’est la réussite, c’est le sentiment de réussite, en faisant les choses dans la vie, des réussites, des échecs, etc… On se développe, on chemine à travers cela. Mais tous, inconsciemment en tant qu’être humain, on essaye de se développer, de se déployer sur 3 niveaux. On peut être heureux finalement sur 3 niveaux, tout le monde, personne n’échappe à ça.

La première est la réussite sociale, amicale.

La deuxième la réussite amoureuse

La troisième la réussite professionnelle et financière.

En tant qu’être humain, on est bâti de tel façon que notre égo, notre personnalité cherche à se déployer, à être comblé. On veut être heureux socialement, avoir une vie agréable, être à l’aise socialement, avoir des amis, avoir une vie sociale qui soit nourrissante. C’est important pour tout le monde.

On veut rencontrer la personne de notre vie

Qu’est-ce qu’il y a de plus beau dans la vie que d’être aimé ? Y a rien de plus beau. Et être aimé nous aide à nous accepter, à se développer dans une relation. Cela apporte de la sécurité, on crée une famille.

La réussite professionnelle et financière permet de sentir que l’on peut se réaliser dans un travail, dans un métier qui ne soit pas juste alimentaire comme on le dit aujourd’hui. Que se soit quelque chose d’épanouissant, c’est beaucoup plus agréable que si c’est juste alimentaire. On n’aime pas ce que l’on fait, on le fait parce qu’on est obligé. Tant qu’on ne sort pas de ça, on ne pourra pas vivre ce bonheur de se réaliser professionnellement. On le cherche tous aussi. Quand l’aisance financière vient avec, c’est bien agréable aussi.

Et en fait, cela fait du bien à notre égo. Et je suis bien en train de vous parler d’égo, je suis bien en train de vous parler du développement de votre personne.

Se sont les besoins fondamentaux, les bases du développement de l’être humain. Si on ne se réalise pas, on va être frustré, insatisfait, aigri, c’est ce genre de sentiment que l’on va développer dans la vie. Si vous vivez frustration sur frustration, se serait bien de s’interroger sur l’estime de soi.

Où sont les racines de ses frustrations, de son mécontentement, de cette insatisfaction chronique. On ferait bien de se révolter intérieurement pour changer cela et changer notre destin.

La comparaison

On a tendance à se comparer.  » Je suis nul (le), il est plus doué, elle est plus sociable que moi, elle est plus forte que moi, les filles dans les magazines sont plus belles que moi « , c’est terrible ça pour les jeunes filles d’aujourd’hui. Bombardées d’images de femmes idéales, parfaites.  » Je ne ressemblerais jamais, c’est inaccessible « . La comparaison et cette folie comparative fait que l’on se sent inférieure. Et si on se sent inférieure, on va déprimer. Cela n’aide pas à nous construire, ça n’aide pas à avoir une belle image de nous- même. Et ça, c’est très très présent aujourd’hui. La perception, c’est quelque chose de très fort, c’est important dans notre mode de fonctionnement.

Devenir et être ce que nous sommes vraiment

Finalement, ce que l’on nous pousse à faire dans notre société, (école, diplôme, trophée), c’est de devenir quelqu’un. Et on a tous envie de devenir quelqu’un. Est-ce que le but est de devenir quelqu’un ou être soi-même ? Ce n’est pas la même chose.

On peut avoir les meilleurs diplômes du monde, avoir été dans les meilleures universités, avoir les plus beaux trophées dans notre sport, dans notre domaine, la personne qui a peu d’estime de soi ne changera rien à sa situation. Ce ne sera jamais assez, c’est pas ça qui construit son estime de soi, ça ne le rendra pas plus heureux. Cela n’a rien à voir à être heureux car c’est un statut.

Ce qui va nous rendre heureux, c’est un travail intérieur, c’est de se remettre en question. C’est se révolter par rapport à son histoire, à son éducation, tout ce qui est inconscient, tout ce qui nous a déterminé. Et cette révolte là, cette rébellion là peut vous permettre de vous remettre en question. Vos croyances, la perception de votre identité, vos comportements et devenir plus en accord avec soi- même. C’est-à-dire, devenir soi- même. C’est tout un autre projet que de devenir quelqu’un.

Développer l’estime de soi

Se reconnaitre le droit de vivre. Être conscient d’être une personne unique et irremplaçable. Accepter tous les aspects de sa personne sans les censurer ni les nier.

Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde

Gandhi

Pour développer votre estime de vous-même, écoutez ces affirmations positives afin de vous sentir mieux dans la vie.

Affirmations positives – Bulles de Légèreté (bullesdelegerete.com)

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